Dans un développement significatif, le juge britannique James Mellor a déclaré que Craig Wright, un entrepreneur australien, n’est pas Satoshi Nakamoto, le créateur de bitcoin. Le verdict est survenu après la conclusion du procès de la Crypto Open Patent Alliance (COPA), au cours duquel des « preuves accablantes » ont été présentées pour réfuter les affirmations de Wright.
Le juge Mellor a l’intention de rédiger un jugement qui solidifie le manque d’association de Wright avec l’apparition de bitcoin, l’auteur du livre blanc et le développement de sa technologie.
Failles dans l’histoire de Satoshi Nakamoto
Le procès de la COPA, qui examinait des preuves techniques et circonstancielles, a mis en lumière de nombreuses raisons pour lesquelles Wright ne pouvait pas être considéré comme Satoshi Nakamoto. Les preuves présentées par la COPA ont non seulement discrédité les affirmations de Wright, mais ont également mis en lumière ses allégations de activités frauduleuses et d’importantes falsifications.
Un des points clés soulevés par la COPA concerne la création du Livre Blanc de bitcoin. Il a été révélé que le document a été généré avec OpenOffice, contrairement à l’insistance de Wright selon laquelle il a été produit en LaTeX.
De plus, la COPA a présenté des preuves concernant un échange entre Satoshi Nakamoto et Adam Back, co-fondateur et PDG de Blockstream. Wright prétendait que Back avait rejeté le concept de bitcoin et avait prédit son échec en réponse à la correspondance de Nakamoto en août 2008. Cependant, la correspondance par e-mail d’Adam Back a contredit le récit de Wright, sapant davantage sa crédibilité.
Le procès s’est également concentré sur l’influence du travail de Wei Dai sur Satoshi Nakamoto. Il a été révélé que Nakamoto avait découvert la proposition b-money de Wei Dai en août 2008, comme en témoigne la correspondance avec Adam Back.
En revanche, Wright avait prétendument une “émerveillement de longue date” pour le travail de Wei Dai depuis la fin des années 1990 et aurait fabriqué des collaborations avec le professeur Wrightson, qui l’aurait supposément présenté à la recherche de Wei Dai.
Une autre preuve critique discutée lors du procès était la clé PGP de Satoshi. Selon le juge, le « véritable Satoshi Nakamoto » aurait su que la clé PGP avait été créée, publiée et utilisée avant 2011 et que son but principal était une clé de signature non liée à un compte e-mail spécifique. Les récits incohérents de Wright sur la clé PGP ont sérieusement remis en question sa prétention d’en être le créateur.
Le procès a également révélé le manque de connaissances de Wright sur le code bitcoin et ses subtilités. Le juge Mellor a déclaré qu’un véritable Satoshi Nakamoto aurait dû être intimement familier avec le code qu’il avait écrit, y compris les fonctions comme CheckBlock et CheckBlockHeader, dont Wright a apparemment démontré une méconnaissance lors du procès.
De plus, la COPA a démystifié les allégations de Wright concernant l’hébergement du site Web du Livre Blanc bitcoin. Wright avait affirmé qu’il était hébergé sur un serveur secondaire qu’il exploitait à Melbourne, alors que les preuves indiquaient que la source était un service d’hébergement de fichiers gratuit basé à Dubaï, connu sous le nom de Upload.ae.
D’autres preuves présentées lors du procès ont réfuté les récits de Wright sur la vulnérabilité du Système bitcoin aux correctifs Microsoft émis le Patch Tuesday en janvier 2009 et l’échelle et le coût associés aux premières opérations minières.
‘Erreur flagrante’ concernant le bloc de genèse
La COPA a également souligné des incohérences dans les affirmations de Wright concernant les transactions bitcoin, y compris l’allégation mensongère selon laquelle Satoshi a envoyé des Bitcoins à Zooko Wilcox-O’Hearn.
De plus, le juge a affirmé que le véritable Satoshi Nakamoto aurait pu identifier les individus à qui il a transféré bitcoin, y compris ceux qui n’étaient pas connus du public. L’incapacité de Wright à fournir des informations précises sur ces transactions remet sérieusement en question sa crédibilité.
Un autre point critique de contention était le Bloc de Genèse, où Wright a commis une « erreur flagrante » en affirmant qu’aucune clé publique n’était associée à la transaction Coinbase. Cette erreur a sérieusement miné sa crédibilité et a démontré un manque de connaissance sur des aspects fondamentaux du réseau bitcoin.
Enfin, la COPA a présenté des preuves réfutant les affirmations de Wright selon lesquelles il avait rédigé un article sur les cryptomonnaies en juillet 2010, attribuant faussement cela à Martti Malmi, le deuxième développeur de bitcoin après Satoshi Nakamoto. Le juge Mellor a expliqué que le véritable Satoshi Nakamoto aurait reconnu l’auteur lorsqu’on lui présentait des preuves claires du contraire, contrairement à Wright, qui persistait dans ses « mensonges.
Compte tenu des preuves exhaustives présentées lors du procès de la COPA, il est indéniable que Craig Wright n’est pas Satoshi Nakamoto. Le jugement imminent du juge Mellor consolidera cette conclusion, marquant une étape importante dans la recherche de l’identité réelle du créateur de bitcoin.