Nayib Bukele, président du Salvador favorable au bitcoin, a remporté sa réélection, assurant une victoire écrasante au milieu de revendications non confirmées selon lesquelles il aurait obtenu 85% des voix.
En plus d’adopter le bitcoin comme monnaie légale, Bukele est également crédité d’une répression majeure des gangs dans la nation d’Amérique centrale.
Un autre mandat de cinq ans pour Bukele
Les sondages de sortie montrent que le président Nayib Bukele est bien parti pour décrocher un second mandat après avoir obtenu une avance écrasante à la fin du vote dimanche. Le résultat ne surprend pas, car Bukele avait gagné une grande popularité et était en tête des sondages préélectoraux avec une large marge. Après les sondages de sortie, Bukele a tweeté que son parti avait remporté l’élection présidentielle, obtenant 85% des voix.
« Selon nos chiffres, nous avons remporté l’élection présidentielle avec plus de 85% des votes et un minimum de 58 des 60 députés de l’Assemblée – un record dans toute l’histoire de la démocratie mondiale. Rendez-vous à 21 heures devant le palais national. Que Dieu bénisse le Salvador.
La popularité de Bukele a grimpé grâce à une répression intense du crime et de la violence des gangs au Salvador. Cela a permis au pays de passer d’un des pays les plus violents du monde à l’un des plus sûrs de la région d’Amérique latine. Bukele était un ancien maire de la capitale du Salvador, San Salvador, et s’est souvent décrit comme « le dictateur le plus cool du monde ».
Adoption du bitcoin
Sous la présidence de Bukele, le Salvador est devenu le premier pays à adopter le bitcoin comme monnaie légale. Le pays a également introduit un portefeuille de crypto dédié pour aider les gens à acheter du bitcoin en tant qu’investissement et à en accélérer l’adoption. La décision de Bukele a été largement appréciée par les acteurs de l’espace crypto et les passionnés de bitcoin. Cependant, le Fonds monétaire international (FMI) a été beaucoup moins impressionné et a fortement critiqué Bukele.
En 2024, le Salvador prévoit d’émettre les obligations Volcano adossées au bitcoin, tant attendues, qui ont reçu l’approbation réglementaire en décembre. Les obligations aideraient à financer une industrie minière de bitcoin alimentée par l’énergie renouvelable.
Une figure controversée
Malgré sa popularité croissante, Bukele reste une figure extrêmement controversée, les groupes de défense des droits de l’homme affirmant qu’il a arrêté arbitrairement des milliers de personnes lors de sa répression des gangs. Environ 75 000 personnes ont été arrêtées par les autorités au Salvador en vertu de mesures d’urgence régulièrement reconduites. Amnesty International a condamné les actions dans un rapport publié en décembre, affirmant que la violence des gangs avait progressivement été remplacée par la violence d’État.
La candidature à la réélection de Bukele a également été critiquée car il est interdit de se présenter à une réélection pour un mandat consécutif en vertu des lois actuelles. Cependant, une cour constitutionnelle, que ses partisans dominent, lui a permis de se présenter à la présidence pour un second mandat.
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